top of page
IMG_20200706_135423_edited.jpg

LA PERMACULTURE

Créée dans les années soixante-dix en Australie par Bill Molisson et David Holmgren, la permaculture est un système conceptuel inspiré du fonctionnement de la nature. Depuis des centaines de millions d’années, la nature crée des écosystèmes harmonieux et durables, qui génèrent eux-mêmes les conditions favorables au développement de formes de vie plus évoluées. Permaculture signifiait, à l’origine, agriculture permanente, puis le concept s’est élargi pour devenir culture permanente, dans le sens de durable.

 

L’être humain, particulièrement en occident durant les derniers siècles, artificialise les écosystèmes et s’impose de ce fait l’obligation de devoir compenser par son travail et par des intrants les fonctions remplies naturellement par le vivant (par exemple, pour un jardin, la capacité des plantes et des micro-organismes contenus dans un sol vivant à créer de l’humus, en dégradant la roche-mère, à utiliser l’énergie du soleil, l’azote et le carbone atmosphérique, l’eau de pluie…).

 

La permaculture cherche à concevoir des installations humaines harmonieuses, durables, résilientes, économes en travail comme en énergie, à l’instar des écosystèmes naturels. Ses concepts de design reposent sur un principe essentiel : positionner au mieux chaque élément de manière à ce qu’il puisse interagir positivement avec les autres. Créer des interactions bénéfiques, comme dans la nature où tout est relié. Dès lors, chaque fonction est remplie par plusieurs éléments et chaque élément remplit plusieurs fonctions, les déchets de l’un deviennent les produits de l’autre, permettant au tout d’être davantage que la somme des parties. C’est une vision holistique, organique du monde.

 

La permaculture repose sur 3 principes éthiques : prendre soin de la Terre, prendre soin des Hommes, partager équitablement les ressources.

 

Un peu d’humour

 

Pourquoi réinventer la roue quand des personnes avec beaucoup plus de récoltes que nous ont déjà expliquer le sujet. Mais pour changer un peu, nous allons reprendre l'explication de nos amis de chez Alosnys, pleine d'humour. 

f75ac7_f9879cd0dd514b09ae293a890a47da12_

DIEU 

François, tu t’y connais en plantes et en jardins. Que Diable se passe-t-il donc là-bas sur la planète ? Qu’est-ce qu’ils ont fait de tous ces pissenlits, bleuets et violettes, de tous ces laiterons et de tout ce que j’ai créé, il y a de ça bien longtemps ? J’avais conçu un jardin sans entretien avec des plantes qui poussent sur n’importe quel sol, qui résistent à la sécheresse et qui se reproduisent avec entrain.

 

(Dieu aurait pu préciser qu’ Il a prévu, pour les jardins sans entretien,  l’aide, indispensable sur la plupart des terrains, de grands herbivores.)  

 

Le nectar des fleurs attire les papillons et les abeilles, et les oiseaux y chantent à qui mieux mieux. Je pensais maintenant voir un vaste jardin tout en couleurs . Mais tout ce que je vois, c’est des rectangles verts !

SAINT-FRANÇOIS 

C’est à cause des tribus qui se sont installées là, Seigneur. On les nomme les Suburbains. Ils se sont mis à appeler vos fleurs « mauvaises herbes » et font tout ce qu’ils peuvent pour les tuer et les remplacer par de l’herbe.

 

DIEU

De l’herbe ? Mais il n’y a rien de plus monotone ! Ça manque de couleurs et puis ça n’attire ni les papillons, ni les oiseaux  ni les abeilles, tout juste  les asticots et les vers de terre. Ça  craint le chaud comme le froid. Est-ce que ces suburbains tiennent vraiment à faire pousser toute cette herbe ?

 

SAINT-FRANÇOIS  

Apparemment oui, Seigneur. Ils font des pieds et des mains pour qu’elle reste verte. Au printemps, ils commencent par mettre de l’engrais et par empoisonner tout ce qui peut pousser d’autre dans leurs pelouses.

 

DIEU     

Les pluies de printemps et les premières chaleurs font pousser l’herbe à toute vitesse. Ça doit leur faire plaisir, non ?

 

SAINT-FRANÇOIS   

Apparemment pas, Seigneur. Dès que l’herbe pousse un peu, ils la coupent, jusqu’à deux fois par semaine.

 

DIEU    

Ils la coupent ? Au moins, en font-il des ballots, comme pour le foin ?

 

SAINT-FRANÇOIS    

Pas vraiment, Seigneur. La plupart ratissent l’herbe et la mettent dans des sacs.

 

DIEU   

Ah bon ?     Alors c’est pour la vendre ?

 

SAINT-FRANÇOIS   

Au contraire, Seigneur, ils paient pour s’en débarrasser.

 

DIEU    

Là, il faut que tu m’expliques : ils mettent de l’engrais pour faire pousser l’herbe, et puis, quand elle pousse, ils paient pour s’en débarrasser ?

 

SAINT-FRANÇOIS    

C’est exactement ça, Seigneur.

 

 

DIEU 

Alors, ces suburbains doivent être contents en été quand Nous montons le thermostat et que Nous diminuons la pluviosité.  Cela ralentit la pousse et leur évite pas mal de travail.

 

SAINT-FRANÇOIS

Vous n’allez pas me croire, Seigneur. Quand la croissance de l’herbe ralentit, ils sortent de longs tuyaux et paient encore pour l’arroser, afin de pouvoir continuer à la tondre et à payer pour s’en débarrasser.

 

DIEU   

Ça ne tient vraiment pas debout. Au moins ils ont gardé quelques arbres. Toute modestie à part, c’était une invention géniale, les arbres : au printemps les feuilles poussent, en été elles font de l’ombre et font joli. En automne, elles tombent et forment une couverture naturelle qui garde l’humidité dans le sol et  protège les racines et les massifs. C’est le cycle naturel de la vie.

 

SAINT-FRANÇOIS 

Vous êtes bien assis,  Seigneur ?  Figurez-vous que les Suburbains ont inventé un nouveau cycle : dès que les feuilles tombent, ils les ramassent en gros tas et paient pour les faire emporter.

 

DIEU    

C’est pas Dieu possible ! Alors, que font-ils pour protéger du gel les massifs et les racines des arbres ?

 

SAINT-FRANÇOIS   

Quand ils se sont débarrassés des feuilles, ils vont acheter de quoi pailler le sol et répandent ce paillis à la place des feuilles.

 

DIEU 

Et comment ils s’y prennent pour préparer ce paillis ?

 

SAINT-FRANÇOIS   

Ils abattent des arbres et les passent au broyeur.        

 

DIEU 

J’en ai assez entendu !  Parlons d’autre chose. Sainte Catherine, c’est vous qui vous occupez des arts : quel film passe-t-on pour nous ce soir ?

 

SAINTE CATHERINE   

 « Plus bête tu meurs !». C’est l’histoire de….

 

DIEU          Laissez tomber, Catherine, St-François m’a tout raconté.

bottom of page